Tout se transformera
Le paradigme de notre temps est celui de la transformation. Face aux grands enjeux systémiques, il faut cesser d’attendre la crise pour y réagir, et plutôt l’anticiper. La notion de résilience réinterroge la façon de penser le système urbain et ses mutations. Il s’agit de rendre une ville durable en lui donnant la capacité d’absorber des changements tout en préservant sa structure. Rendre capables les bâtiments ou les structures urbaines : capables de se transformer, de changer d'usage.
Plutôt que de satisfaire uniquement à des critères de performance, il faut se rappeler que « durer, c’est être capable de se transformer ». Concevoir réversible, mais aussi réhabiliter le réversible - ne plus détruire, ou a minima détruire moins. Et relever les défis des bâtiments qui n’ont pas été pensés pour être réversibles et dont la transformation est complexe. S’adapter est un défi auquel sont confrontées nos villes à l’heure où les surfaces allouées aux bureaux, logements, espaces de commerce et de services sont progressivement redistribuées à l’aune des nouveaux usages urbains. Et où la nécessité de lutter contre l'étalement urbain pour préserver les sols fertiles impose de revisiter les façons de concevoir.