Montpellier Métropole Territoire

En 2015, l’Atelier porte avec François Leclercq et les paysagistes de Base (entre autres partenaires) une forme de projet territorial écologique en vue de préparer la révision du SCOT de la Métropole montpelliéraine, « Montpellier Territoires, une Métropole productive », sujet atypique par son ampleur (43.900 ha) et la volonté prospective innovante de la collectivité désireuse de mener une réflexion à 360° sur son territoire métropolitain afin d’analyser les enjeux et les facteurs d’évolution et de définir les principes de son développement futur. L’attente initiale est très orientée sur la prévention contre les risques de toutes natures : submersion marine, salinisation des nappes, érosion côtière, sécheresse, stress hydrique, incendies, artificialisation des terres, imperméabilisation, ruissellement...

Le territoire métropolitain a longtemps été pensé en termes d’opposition entre littoral et arrière-pays. Or les différentes composantes entretiennent d’étroites relations, justement en matière de risque. Par une attitude positive et collaborative, il s’est agi de prendre en compte les risques comme une nécessité et de concevoir leur appropriation comme l’opportunité d’une vision stratégique partagée de la résilience et de la durabilité du territoire métropolitain. Cette lecture permet de comprendre que ces risques ne sont pas une fatalité mais résultent de choix d’aménagement du territoire pas toujours éclairés ou insuffisamment conscients des enjeux écologiques.

Emerge alors une approche écosystémique, très naturaliste, pour mettre à jour les cycles écologiques naturels qui se jouaient originellement sur ce territoire et identifier de manière cartographique les responsabilités de chacune des entités spatiales qui le composent. L’objectif fixé est la restauration de ces cycles écologiques naturels – microclimat de la mer aux massifs cévenols, cycle complet de l’eau, cycle du végétal et du vivant -, préalable de l’atténuation et de l’éradication des fléaux source de risques. Si l’entrée est naturaliste et écologiste, l’ensemble des enjeux sont adressés : organisation spatiale des zones d’urbanisation et des densité, mobilité, agriculture, risques, socio-économie.

Le plan armature résultant, reposent sur une attitude pro-active vis-à-vis des risques, une prise en compte holistique des enjeux, une définition systémique des équilibres territoriaux à construire, en quelque sorte une façon très métaboliste d’aborder le territoire, faisant de la métropole de Montpellier un véritable néo-écosystème vivant et une bio-région.