Montpellier 2040

Le Sud est un territoire d’explorations et de projets incroyablement fécond et stimulant. La Méditerranée et le Sud ont beaucoup à nous apprendre sur la façon de fabriquer la ville de demain, tant et si bien que se justifie pour Franck Boutté de proposer la notion de bioclimatisme du Sud, fondée sur un « code de l’ombre » basé sur la géométrie et la topologie, l’arborescence aéraulique, la conception fractale et la déclinaison des lois aux différentes échelles, du territoire à la matière. Mais les expérimentations de bioclimatisme du Sud sont surtout en mesure de faire école à l’heure du changement climatique. Depuis l’hémisphère nord, nous hériterons tous d’un Sud que nous devons donc avoir en perspective.

Le travail d’exploration prospective menée avec l’AUC sur l’aire urbaine de Montpellier (dialogue compétitif « Montpellier 2040 ») s’établie, dès 2012, dans cet esprit de regard tourné vers le Sud, avec l’idée d’apprendre de ce Sud. L’équipe poursuit alors une recherche de structures territoriales écologiques dans un objectif de résilience climatique.

En s’appuyant avec l’AUC, urbanistes mandataires, sur la géographie, la climatologie, les trames vertes et bleues préexistantes ou encore les urbanisations déjà en place, l’équipe propose de sanctuariser des corridors écologiques, couloirs de fraîcheur, et de cibler les lieux de densification acceptable. Montpellier 2040 est un projet charnière pour l’Atelier.

« Le réchauffement climatique n’était pas encore une préoccupation majeure. Avec l’AUC, qui a compris notre valeur ajoutée sur la question climatique, nous avons proposé une cartographie de situations climatiques et locales en fonction de la direction des vents, des variations topographiques et des intensités d’occupation du sol. Sans simulations numériques complexes ni mesures in-situ. En découlent des cartographies à différentes échelles et des coupes climatiques permettant de caractériser une sorte « d’atlas des climats montpelliérans » en 2040. » - Mohamed Benzerzour.