Man-Nahāta, Neri Oxman

Adopter une vision à long-terme, repenser son lien à la nature 

Avant l’arrivée des Néerlandais, Manhattan était un paysage naturel diversifié composé de collines, de vallées, de forêts, de champs, de zones humides, de marais salants et de ruisseaux. Ce qui est aujourd’hui un lieu centré sur l’humain était autrefois centré sur la nature, abritant une faune riche.

En adoptant une vision à long terme de la perte d'habitat et de l'extinction des espèces, OXMAN revisite les paysages de Manhattan à travers quatre modèles suspendus, où chacune des versions de la ville est représentée tous les cent ans. En 2100, Emergence est une grille de rues et de gratte-ciel où une forme organique apparaît dans Central Park. Cent ans plus tard dans Growth, la forme s'étend en formes concentriques. Avec Decay, les bords des bâtiments se sont adoucis, érodés, comme des bougies fondues. En 2400, l’environnement bâti est envahi par la végétation.

Aujourd'hui menacée par le changement climatique rapide, l’humanité doit repenser sa relation à la nature pour survivre et prospérer.

L’altérations des cycles naturels du fait de décisions d’aménagement pas toujours éclairées n’est pas une fatalité. La seule façon de les résorber est de reconstituer les fonctionnements écologiques originels. Voilà ce que propose Man-Nahata, rétablir un écosystème sain au milieu de la vie urbaine, un équilibre entre nature et humanité.